Des représentants des pays bénéficiaires et donateurs du Fonds pour l’environnement Mondial (GEF en se réuniront du 16 au 20 décembre pour examiner plus de 650 millions de dollars destines à la gestion des polluants chimiques, les besoins d’adaptation au changement climatique et d’autres défis écologiques, y compris l’élargissement du soutien à la gérance de l’environnement dirigée par les autochtones et les communautés.
Lors d’une réunion virtuelle, les membres du Conseil examineront une proposition d’allocation de 554 millions de dollars provenant de la Caisse du GEF, de 92 millions de dollars du Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF) et de 12 millions de dollars du Fonds spécial pour les changements climatiques (SCCF), et passeront en revue les progrès réalisés par le nouveau Fonds du Cadre mondial de la biodiversité (GBFF), qui ensemble s’emploie à relever des défis environnementaux interdépendants.
Il s’agira de la dernière réunion du Conseil avant le coup d’envoi du processus de reconstitution des ressources de GEF-9, le prochain cycle quadriennal de financement de la Caisse qui s’étendra de juillet 2026 à juin 2030. Au cours de cette session, les représentants des 186 pays membres du GEF feront le point sur les progrès accomplis au cours des deux dernières années et discuteront des réformes prévues pour continuer à accélérer et à rationaliser les processus de financement afin de garantir l’efficacité, l’impact et le maintien de faibles coûts.
Un rapport de suivi préparé pour le Conseil montre qu’entre les exercices 2022 et 2024, les financements du GEF ont soutenu plus de 130 millions d’hectares d’aires protégées terrestres et marines, amélioré les pratiques de gestion durable des terres sur 25 millions d’hectares de paysages productifs et évité 840 millions de tonnes de gaz à effet de serre.
« À un peu plus de la moitié du cycle de financement de GEF-8, nous sommes en bonne voie d’atteindre nos 10 objectifs de résultats environnementaux – et nous en avons déjà dépassé trois. Nous continuerons d’agir rapidement et efficacement pour assurer un changement positif et durable, en faisant le lien entre les priorités environnementales et en nous concentrant sur les réformes pour obtenir des résultats encore plus importants », a déclaré Carlos Manuel Rodríguez, directeur général et président du GEF.
« Ce programme de travail est une prochaine étape importante alors que nous cherchons à faire bouger les lignes dans la poursuite des objectifs mondiaux de 2030, conscients de la place importante de la pollution et de la gestion des substances chimiques parallèlement aux efforts que nous déployons pour nous attaquer aux facteurs sous-jacents de l’appauvrissement de la biodiversité et du changement climatique. Cette approche intégrée est la clé pour faire une différence durable, et elle pose les bases du travail ambitieux et important qui nous attend pendant la période couverte par GEF-9. »
Le GEF a été créé avant le Sommet de la Terre de Rio en 1992 pour fournir aux pays en développement les moyens financiers de prendre des mesures face aux défis urgents de la biodiversité, du climat et de la pollution et avoir des effets positifs sur l’environnement mondial. Au cours des trois décennies qui ont suivi, son mandat s’est élargi pour inclure le mercure, les polluants organiques persistants et la biodiversité marine dans les zones ne relevant d’aucune juridiction nationale.
Sa famille de fonds, qui comprend la Caisse du GEF, le GBFF, le Fonds pour les pays les moins avancés, le Fonds spécial, le Fonds de mise en œuvre du Protocole de Nagoya et l’Initiative de renforcement des capacités pour la transparence, est conçue pour fonctionner en tandem pour répondre aux besoins d’une manière intégrée, inclusive et efficace, en tirant parti des atouts du Secrétariat du GEF et de ses politiques pour assurer des normes de qualité élevées.
Le dernier programme de travail de la Caisse du GEF à être examiné par les membres du Conseil comprend 31 projets et programmes dans 133 pays, couvrant 98 % des pays les moins avancés et 95 % de l’ensemble des petits États insulaires en développement. La plus grande partie est proposée pour des initiatives de gestion des polluants chimiques et des déchets, y compris les initiatives agrochimiques, l’élimination des PCB et la gestion des déchets dans l’industrie du tourisme.
D’autres financements envisagés viendront soutenir des projets et programmes dans les domaines de la biodiversité, des changements climatiques et de la dégradation des sols, notamment les initiatives visant à protéger les écosystèmes marins et terrestres, à améliorer les ressources en eau douce partagées et à réduire les émissions de carbone, notamment grâce à l’hydrogène propre. Il comprend un soutien supplémentaire au Programme de microfinancements du GEF, y compris un nouveau programme de défi aux organisations de la société civile visant à stimuler les initiatives environnementales impliquant les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales, ainsi que les jeunes. Les membres du Conseil examineront également une deuxième phase de l’Initiative de conservation inclusive afin de renforcer l’appui ciblé aux peuples autochtones et aux communautés locales et d’accroître le financement pour leur intendance des territoires, des écosystèmes, des ressources naturelles et de la biodiversité.
Réunis en tant que Conseil du Fonds pour les pays les moins avancés/Fonds spécial, les représentants des gouvernements examineront sept projets et deux programmes pour le Fonds pour les pays les moins avancés, et un projet et un programme pour le Fonds spécial, poursuivant ainsi le soutien ciblé à l’adaptation au changement climatique fourni par ces fonds hébergés par le GEF.
Enfin, réunis en tant que troisième Conseil du Fonds du cadre mondial de la biodiversité, les représentants examineront les progrès accomplis récemment dans la programmation des projets relatifs à la biodiversité et sur la gouvernance du nouveau fonds créé à la demande des parties à la Convention sur la diversité biologique il y a deux ans à Montréal.
Cette réunion fait suite à la plus récente Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, tenue à Cali, ainsi qu’aux COP sur les changements climatiques à Bakou et sur la désertification à Riyad, ainsi qu’aux négociations en cours sur un nouvel accord mondial sur les plastiques.
Au cours de la semaine, le Conseil tiendra une réunion avec les responsables des conventions multilatérales sur l’environnement dont le GEF est un mécanisme financier, et les rapports du Groupe consultatif pour la science et la technologie et du Bureau indépendant d’évaluation. Les membres du Conseil examineront également les propositions visant à alléger le cycle des projets et des programmes du GEF dans le but de continuer à simplifier les processus pour obtenir un impact plus important et plus rapide.
Cette nouvelle est également disponible en anglais et en espagnol: