- Les représentants de 186 pays donateurs et bénéficiaires allouent près de 700 millions de dollars de financement axés sur la gestion des produits chimiques et des déchets, et approuvent l’expansion de deux programmes phares pour accroître le soutien aux peuples autochtones et aux communautés locales.
- Le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF) accorde des subventions pour la préparation de projets à 17 pays, dont neuf pays les moins avancés et petits États insulaires en développement.
- Soutien à l’adaptation du Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF) et du Fonds spécial pour le changement climatique (SCCF) pour renforcer les infrastructures urbaines en République centrafricaine, améliorer la gestion des ressources en eau dans les îles du Pacifique, aider les agriculteurs au Yémen, et plus encore..
- Les négociations pour la neuvième reconstitution de la caisse du GEF doivent commencer au début de 2025. La période GEF-9 s’aligne sur la dernière poussée vers des objectifs environnementaux majeurs. Sa reconstitution des ressources impliquera tous les pays membres du GEF et les parties prenantes concernées.
L’organe directeur du Fonds pour l’environnement mondial a approuvé un financement de près de 700 millions de dollars pour améliorer la gestion des produits chimiques et des déchets, renforcer la résilience hydrique et urbaine, et protéger les zones riches en biodiversité dans les pays en développement qui s’efforcent d’atteindre les objectifs environnementaux internationaux, en partenariat avec la société civile.
Réunis virtuellement, les membres du Conseil du GEF représentant 186 pays ont décidé de lancer au début de l’année prochaine le processus de la neuvième reconstitution du Caisse du Fonds pour l'environnement mondial. Cette prochaine période de financement de quatre ans, qui s’étend de juillet 2026 à juin 2030, s’aligne sur l’effort final vers la réalisation des objectifs clés des accords multilatéraux sur l’environnement soutenus par le GEF.
« Les signes vitaux de notre planète clignotent au rouge – nous devons travailler de toute urgence pour éviter l’effondrement du système écologique mondial qui maintient la vie sur Terre. Nous retenons toute notre attention sur la réalisation des objectifs de 2030, et nous sommes déterminés à agir rapidement dans le cadre de GEF-9 pour répondre aux besoins environnementaux prioritaires de manière inclusive », a déclaré Carlos Manuel Rodríguez, PDG et Président du GEF.
« Relever les défis environnementaux, qui est complexe, nécessite une approche systématique et une responsabilité collective, pour nous-mêmes comme pour les générations futures », a déclaré Dawda Badjie Banjul, co-président du 68e Conseil et membre du Conseil de la Gambie.
Au cours de de cette semaine de réunion, les membres du Conseil ont alloué 554 millions de dollars de la Caisse du GEF, 93,6 millions de dollars du Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF) et 12,6 millions de dollars du Fonds spécial pour les changements climatiques (SCCF). Ils ont également examiné les progrès réalisés par le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF), y compris la mise de côté de 91 millions de dollars pour le financement futur de nouvelles initiatives dans 17 pays qui ont reçu des subventions pour la préparation de projets.
La famille des fonds du Fonds pour l’environnement mondial, qui comprend la Caisse du GEF, le GBFF, le LDCF, le SCCF, le Fonds de mise en œuvre du Protocole de Nagoya et l’Initiative de renforcement des capacités pour la transparence, s’efforce de répondre aux besoins de manière intégrée, inclusive et efficace, en tirant parti de la force du Secrétariat du GEF et de ses politiques pour assurer un impact maximal.
Ensemble, ces fonds soutiennent les progrès des pays vers les objectifs de l’Accord sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales, de la Convention sur la diversité biologique, de la Convention de Minamata sur le mercure, de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Le dernier programme de travail de la Caisse du GEF couvre 31 projets et programmes dans 133 pays, couvrant 98 % des pays les moins avancés du monde et 95 % de tous les petits États insulaires en développement. La plus grande partie concerne la gestion des polluants chimiques et des déchets, y compris des initiatives axées sur les produits agrochimiques, le tourisme et l'élimination des PCB, ainsi qu'une facilité de financement pour les produits chimiques et les déchet.
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Il comprend une augmentation du soutien à la gérance de l’environnement dirigée par les Autochtones et les communautés par l’intermédiaire de deux programmes phares : l’Initiative de conservation inclusive et le Programme de petites subventions du GEF.
La deuxième phase de l’Initiative de conservation inclusive, ou ICI, sera mise en œuvre par le WWF-US. L’expansion augmentera le soutien direct du GEF aux peuples autochtones et aux communautés locales et fournira des fonds pour leur intendance de leurs terres, territoires et eaux.
Grâce à un accès direct au financement, l’ICI aide les peuples autochtones et les communautés locales à faire progresser des initiatives autodéterminées qui peuvent aller de la surveillance du mercure et de l’exploitation minière illégale à l’élaboration d’ententes de cogestion pour les parcs nationaux et à l’obtention d’une reconnaissance juridique des droits fonciers. La première phase de l’ICI, mise en œuvre par Conservation International et l’UICN, fournit 14,5 millions de dollars en financement d’accès direct à des organisations dirigées par des Autochtones dans treize pays, avec un soutien allant de 1 à 2 millions de dollars par projet.
Dans le cadre du Programme de microfinancements du GEF, deux nouvelles agences – Conservation International et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture – travailleront aux côtés du PNUD pour intensifier le financement et l’assistance technique à l’action environnementale menée par les communautés. Le Conseil a également approuvé un nouveau programme d’encouragement des OSC géré par l’UICN axé sur le soutien des solutions locales pour l’environnement, y compris les efforts menés par les femmes, les peuples autochtones, les jeunes et les personnes handicapées.
Les membres du Conseil ont également fait le point sur les progrès accomplis au cours des deux premières années de GEF-8, avec des leçons pour le prochain cycle de financement, où la rapidité et l’efficacité continueront d’être essentielles.
Un rapport de suivi préparé pour le Conseil a montré qu’entre les exercices 2022 et 2024, le financement du GEF a soutenu plus de 130 millions d’hectares d’aires protégées terrestres et marines, amélioré les pratiques de gestion durable des terres sur 25 millions d’hectares de paysages productifs et évité le rejet de 840 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Le tableau de bord de l’organisation a montré qu’au cours de la période de GEF-8, la programmation est en voie d’atteindre les 10 objectifs de résultats environnementaux, dont trois ont déjà été dépassés.
Les représentants des gouvernements ont décidé d’aller de l’avant avec d’autres réformes afin de continuer à rationaliser les processus de financement afin d’assurer l’efficacité et l’impact dans le cycle de financement de GEF-9, ont examiné les conclusions des résultats récents du Bureau indépendant d’évaluation du GEF et ont entendu le Groupe consultatif scientifique et technique du GEF sur les résultats des recherches récentes.
Le GEF a été créé avant le Sommet de la Terre de Rio en 1992 pour fournir aux pays en développement les moyens financiers d’agir face aux défis urgents de la biodiversité, du climat et de la pollution, notamment la sécheresse et la désertification et de générer des bénéfices environnementaux à l'échelle mondiale. Au cours des trois décennies qui ont suivi, son mandat s’est élargi pour inclure le mercure, les polluants organiques persistants et la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale.
Réunis en tant que Conseil du LDCF/SCCF, les représentants gouvernementaux ont approuvé sept projets et deux programmes pour le LDCF, ainsi qu’un projet et un programme pour le SCCF, poursuivant ainsi le soutien ciblé à l’adaptation au climat que ces fonds hébergés par le GEF fournissent. Il s’agit notamment de projets visant à améliorer les infrastructures urbaines en République centrafricaine, à améliorer la gestion des ressources en eau dans les îles du Pacifique et à renforcer la résilience agricole au Yémen.
Enfin, réunis au sein du 3e Conseil du Fonds Cadre mondial pour la biodiversité, les représentants ont discuté des progrès récents de la programmation des projets de biodiversité et de la gouvernance du nouveau fonds créé à la demande des parties à la Convention sur la diversité biologique il y a deux ans à Montréal.
Les réunions du Conseil ont suivi la dernière Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, à Cali, ainsi que les COP sur le changement climatique à Bakou et sur la désertification à Riyad, ainsi que les négociations en cours sur un nouvel accord mondial sur les plastiques. En 2025, la Convention de Minamata sur le mercure et la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants tiendront leur prochaine COP à Genève, et la Convention sur la diversité biologique reprendra ses réunions inachevées de la COP16 en février à Rome.
Au cours de la session virtuelle, les hauts dirigeants des accords multilatéraux sur l’environnement ont fait le point sur chaque processus, soulignant la nécessité de travailler entre les conventions pour éviter les lacunes et garantir des résultats solides. Plusieurs ont souligné l’importance de la reconstitution de GEF-9 en tant qu’occasion de stimuler l’élan et d’envoyer un signal fort à la communauté internationale sur le pouvoir du multilatéralisme et de l’action collective.
« Alors que nous nous rapprochons de la reconstitution des ressources de GEF-9 et les COP de 2025, nous avons une occasion extraordinaire d’amplifier notre impact collectif », a déclaré le Secrétaire exécutif de la Convention de Stockholm, Rolph Payet. « En nous appuyant sur les bases solides que nous avons établies, en défendant le multilatéralisme et en favorisant une plus grande collaboration par le biais des programmes intégrés, nous pouvons concrétiser notre vision commune d’un monde plus sain et plus durable. »
Richard Bontjer, membre du Conseil du GEF pour l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la République de Corée, assurera la coprésidence du Conseil pour 2025.
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Cliquez ici pour consulter le compte rendu conjoint des coprésidents (en anglais):
À propos du Fonds pour l'environnement mondial
Le Fonds pour l'environnement mondial (GEF) est une famille multilatérale de fonds qui se consacre à la lutte contre la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution, ainsi qu'à la santé des terres et des océans. Son financement permet aux pays en développement de relever des défis complexes et d'œuvrer à la réalisation d'objectifs environnementaux internationaux. Le partenariat comprend 186 gouvernements membres ainsi que la société civile, les peuples autochtones, les femmes et les jeunes, en mettant l'accent sur l'intégration et l'inclusion. Au cours des trois dernières décennies, le GEF a fourni plus de 26 milliards de dollars de financement et mobilisé 149 milliards de dollars pour des projets prioritaires menés par les pays. La famille de fonds comprend le Fonds d'affectation spéciale du Fonds pour l'environnement mondial, le Fonds du Cadre mondial pour la biodiversité (GBFF), le Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF), le Fonds spécial pour les changements climatiques (SCCF), le Fonds de mise en œuvre du Protocole de Nagoya (NPIF) et le Fonds d'affectation spéciale pour l'Initiative de renforcement des capacités pour la transparence (CBIT).
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